La FUGEA et ECVC reviennent à Bruxelles suite aux propositions européennes insuffisantes qui ne répondent pas aux enjeux prioritaires

Les agriculteurs FUGEA se mobiliseront pour la troisième fois à Bruxelles le 26 mars, soutenus par ECVC et nos alliés de la société civile. Nous exigeons une réponse adéquate à nos demandes clés centrées sur les revenus et les prix justes pour les agriculteurs et les travailleurs agricoles :

  • Mettre fin aux accords de libre-échange et à la concurrence déloyale, en commençant par l’arrêt définitif des négociations de l’accord UE-Mercosur.
  • Renforcer la directive sur les pratiques commerciales déloyales pour légalement assurer des prix supérieurs à nos coûts de production (lire notre proposition).
  • Réguler les marchés via la PAC pour assurer des prix justes et stables, protégés de la spéculation.
  • Assurer un budget suffisant et une répartition équitable des aides de la PAC pour permettre une transition viable vers l’agroécologie et les pratiques durables.
  • Réduire la charge administrative des agriculteurs et agricultrices sans remettre en cause les objectifs environnementaux et sociaux de la PAC.

Les récentes propositions de la Commission européenne, qui seront discutées lors de la réunion AGRIFISH, sont insuffisantes et ne permettent pas de s’attaquer aux causes profondes qui ont motivé les protestations des agriculteurs dans toute l’Europe depuis des mois.

La réaction principale de la Commission européenne a été de mettre en pause différentes règles environnementales, en apaisant les grands groupes de pression de l’agroindustrie qui ne représentent pas la grande variété des agriculteurs et agricultrices qui sont dans la rue et qui exigent des conditions suffisantes pour vivre décemment de leur métier. 

La priorité est de maintenir et installer un maximum de fermes tout en faisant évoluer nos pratiques vers des modèles plus durables. Pour cela, il nous faut des prix rémunérateurs et des soutiens à la hauteur de nos efforts. Les politiques européennes, en priorité la PAC, doivent donc être capables de réguler les marchés et soutenir la transition.

Nous notons que des progrès ont été réalisés en ce qui concerne la révision potentielle de la directive sur les pratiques commerciales déloyales et la création d’un observatoire incluant les coûts de production, les marges et les pratiques commerciales dans la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire. Mais cela reste insuffisant pour garantir des prix justes et stables et permettre un revenu digne aux agriculteurs et agricultrices.  

Nos demandes ont été répétées lors de nos premières actions mais aussi lors des réunions d’ECVC et de FUGEA avec le président du conseil AGRIFISH, David Clarinval, le cabinet de Charles Michel et le commissaire à l’agriculture Janusz Wojciechowski. Elles seront répétées à Mme Von der Leyen le 10 avril.

Nous sommes donc de retour ce mardi 26 mars. Nous serons rejoints par des organisations alliées, des ONG et des syndicats de travailleurs qui ont nous ont fortement soutenu dans nos mobilisations et demandes. Rendez-vous à 10h30 carrefour rue de la Loi et rue des Taciturnes.

Contacts de mobilisation
Hugues Falys – porte parole FUGEA – + 32 497 61 64 14 – FR

Timothée Petel — contact presse FUGEA — + 32 479 69 20 53 — FR, EN

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