Circuit court

Combien d’agriculteurs maîtrisent eux-mêmes leur(s) prix de vente ?

Aujourd’hui, la rémunération des productions agricoles engendre de grandes difficultés au sein du secteur. La plus-value, quand elle existe, est captée par les banques ou les acteurs intermédiaires de la chaîne alimentaire (transformateurs, grande distribution, etc.). Les agriculteurs sont, eux, pris dans l’engrenage de l’endettement. Les seuls ayant la maîtrise des prix sont ceux qui pratiquent la vente directe aux consommateurs. Mais là encore, les producteurs des circuits courts sont étranglés par les normes de l’Afsca, non adaptées à leur échelle de production et par les prix discounts pratiqués par la grande distribution. La grande distribution, surfant sur la vague, ne manque pas d’utiliser les produits agricoles comme produits d’appel vendus à des prix écrasés afin d’attirer le consommateur dans ses magasins. Ce marché est censé être un marché facile, sûr, stable et valorisant pour l’ensemble de la filière. Or, il n’en n’est rien. Ces produits, vendus à prix bradés, ne permettent pas de payer les agriculteurs à des prix équitables.

 circuit court

Pour la FUGEA, le circuit court est une solution permettant au producteur de vendre ses produits à un prix rémunérateur. La commercialisation en circuit court (maximum un intermédiaire) constitue une des pièces centrales du modèle que nous défendons. En effet, le circuit court permet aux producteurs de se réapproprier les marges de leurs produits mais également de renforcer leur intégration dans le tissu économique local, favorisant ainsi une plus grande autonomie économique et par là une réelle durabilité de l’activité.