ECVC

La FUGEA membre de la Coordination Européenne Via Campesina (ECVC)

ECVC est la branche européenne de la Via Campesina. Cette organisation internationale est très connue pour ses combats en faveur des paysans, notamment la lutte des paysans sans terre au Brésil.
La Via Campesina a été créée par un groupe de représentants et représentantes d’organisations paysannes provenant des quatre continents lors d’une rencontre en 1993 à Mons, en Belgique. La FUGEA, à l’époque sous la dénomination FUJA (Front Uni des Jeunes Agriculteurs, était l’une des associations organisatrices de cette rencontre.
A l’époque, les politiques agricoles et l’industrie agroalimentaire entraient dans un processus de mondialisation et les petits producteurs devaient développer une vision commune et lutter pour la défendre. Les organisations paysannes voulaient que leur voix soit également reconnue et souhaitaient participer directement aux décisions qui affectaient leur quotidien.

La Via Campesina est maintenant reconnue comme acteur central dans les débats sur l’alimentation et l’agriculture. Elle est écoutée par des institutions telles que la FAO et le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, et elle est largement reconnue par d’autres mouvements sociaux tant au niveau local que global.

Au niveau européen, la FUGEA est présente grâce à ECVC aux différentes concertations organisées sur la politique agricole et l’alimentation au sein de l’Union européenne. Rencontres avec le Commissaire à l’Agriculture, participation active aux différentes groupes de dialogue civil organisés par la Commission européenne, auditions au Parlement européen, etc.

La FUGEA avec son organisation européenne défend l’agriculture paysanne et durable et participe à un lobbying actif en faveur de la souveraineté alimentaire et l’autonomie des fermes en Europe.

La souveraineté alimentaire : l’objectif de base de La Via Campesina

La Via Campesina a lancé l’idée de la « souveraineté alimentaire » au Sommet mondial de l’Alimentation en 1996. Cela a donné naissance à un mouvement populaire global porté aujourd’hui par une grande diversité de secteurs sociaux tels que des communautés urbaines défavorisées, des associations de défense de l’environnement et des consommateurs, des organisations de femmes, de pêcheurs traditionnels, d’éleveurs pastoraux et beaucoup d’autres. La souveraineté alimentaire est également reconnue par plusieurs institutions et gouvernements.
La souveraineté alimentaire est le droit des peuples à une alimentation saine et culturellement appropriée produite avec des méthodes durables, et le droit des peuples de définir leurs propres systèmes agricoles et alimentaires. Elle place au cœur des systèmes politiques et alimentaires les aspirations, les besoins et les moyens de subsistance de ceux qui produisent, distribuent et consomment des aliments, plutôt que les exigences des marchés et des entreprises multinationales.
La souveraineté alimentaire accorde la priorité à la production et à la consommation alimentaires locales. Elle développe un modèle de production paysanne durable qui favorise les communautés et leur environnement. Elle donne en outre le droit aux pays de protéger leurs producteurs et productrices des importations à bas prix et elle leur permet de contrôler leur production alimentaire. Elle garantit que les droits d’utiliser et de gérer les terres, les territoires, l’eau, les semences, le bétail et la biodiversité soient aux mains de celles et ceux qui produisent les aliments et non pas sous le contrôle de l’industrie agro-alimentaire. La mise en place d’une véritable réforme agraire est l’une des priorités principales du mouvement paysan.

La souveraineté alimentaire se présente maintenant comme l’une des réponses les plus crédibles aux crises actuelles de l’alimentation, de la pauvreté et du climat.