Tous les agriculteurs et agricultrices le constatent : les conditions météorologiques actuelles rendent les terres impraticables. Les sols sont détrempés avec les pluies des dernières semaines, et les prochains jours s’annoncent aussi très pluvieuses.
Aujourd’hui, chose rare, de nombreux éleveurs et éleveuses n’arrivent même plus à rentrer dans les prairies.
Inévitablement, il y a des risques que ces agriculteurs et agricultrices ne soient pas en ordre de BCAE 6. Pour rappel, cette mesure impose cette année une couverture du sol entre le 15 septembre et 15 novembre sur 80% des terres arables semées après le 1er janvier. Avant une culture de printemps, il faut donc une couverture végétale du sol : interculture implantée avant le 15 décembre (avec période de 14 jours de sol nu avant leur implantation), résidus de cultures et repousses si ces derniers couvrent 75% de la parcelle. Les parcelles de cultures d’hiver semées avant le 1er janvier ne comptent pas dans le taux de couverte de 80%.
Or vu les conditions, les semis prévus ces dernières semaines n’ont pas pu être réalisés et les rotations sont donc chamboulés. Deux cas de figure sont problématiques :
La logique des dates ne colle pas avec la réalité de terrain, nous l’avions dénoncé et la situation actuelle nous le rappelle En attendant, nous pensons qu’il faut trouver une solution pour les agriculteurs coincés par cette réglementation. Il ne faut pas les pousser à aller au champ pour semer dans de mauvaises conditions au risque de détruire leur champ. Cela serait complètement contraire à l’objectif de la mesure qui vise à « protéger les sols pendant les périodes les plus sensibles ».
La FUGEA demande donc qu’une dérogation soit mise en place pour les agriculteurs et agricultrices concernées.