Hier, la FUGEA, la coordination européenne de la Via Campesina (ECVC) et une large coalition d’organisations de la société civile étaient de nouveau présentes à Bruxelles. Notre message était clair : nous demandons à l’Europe de garantir un revenu digne aux agriculteurs et agricultrices. La sortie du libre-échange est une condition sine qua non pour atteindre cet objectif. Malheureusement, le Conseil des Ministres AgriFish de l’UE mené par David Clarinval et le Commissaire ont répondu à côté de la plaque. Il faudra maintenir la pression.
Ce 26 février, la FUGEA a ressorti les tracteurs pour les placer sous les fenêtres du Conseil européen. Cette nouvelle journée d’action a été organisée avec ECVC, avec le soutien d’une coalition de 40 organisations de la société civile. Nous avons rappelé nos demandes fortes et inchangées depuis le début de la contestation :
En réponse, lors d’une réunion avec les syndicats agricoles, le Conseil des ministres de l’Agriculture emmené par David Clarinval et le commissaire à l’Agriculture a fait une série de propositions complètement hors propos. L’abaissement des normes environnementales n’a pas été demandée par nos agriculteurs et agricultrices. De plus, arrêtons de faire croire que l’assouplissement des règles de la conditionnalité pourra être rémunéré à travers les éco-régimes et augmenter nos revenus : il n’y aucune enveloppe supplémentaire prévue par l’Europe ! Par contre, la simplification administrative reste nécessaire pour rendre le métier viable et attractif pour les jeunes.
Ces propositions répondent sans aucun doute aux demandes des représentants de l’agro-industrie, mais certainement pas aux attentes de notre syndicat ! Depuis toujours, la FUGEA et ECVC dénoncent les impacts du libre-échange et de la dérégulation des marchés décidés par l’Europe. Une autre voie est possible, l’Europe doit changer de trajectoire. Il nous faut des prix justes pour sauver nos fermes et leur transition !
C’est la priorité politique. Il faut pouvoir l’entendre. Mais les décideurs politiques européens semblent sourds à nos revendications et n’annoncent rien de concret sur ces enjeux. Une situation inquiétante à quelques jours de la réunion de synthèse de la taskforce agroalimentaire où nous avons martelé l’importance d’avoir des prix justes dans les filières. Est-ce que le Ministre fédéral David Clarinval amènera des décisions politiques fortes sur la question des prix ? Nous espérons sincèrement entendre d’autres propositions que les annonces faites hier.
Nous sommes fatigués et en colère mais encore pleinement déterminés à gagner le combat pour obtenir des prix justes! La FUGEA et ses alliés maintiendront la pression à tous les niveaux de pouvoir !
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