Avec seulement 3 820 éleveurs laitiers possédant un quota livraison, la Wallonie a perdu près de la moitié de ses producteurs depuis les 15 dernières années!
La FUGEA est très active sur la défense des éleveurs de bovins laitiers. En effet, ce secteur a subi de grands changements politiques avec notamment la fin des quotas laitiers qui a été lourde de conséquence pour les agriculteurs.
Les quotas représentaient une garantie de stabilité des prix car ils prévenaient les surplus de production et donc généraient des prix plus élevés. La fin des quotas entraîne une volatilité accrue des marchés, au profit des industries laitières et au détriment des éleveurs.
On assiste à la mise en concurrence des systèmes de production. Les différents pays ne sont pas soumis aux mêmes contraintes climatiques, géographiques, ne sont plus soumis aux mêmes normes, avec des coûts de main d’œuvre et du foncier très divers. Cela entraîne des coûts de production différents selon les pays et selon les différentes régions du monde. D’où une concurrence entre éleveurs et la destruction inévitable d’une partie de la production wallonne, principalement celle des fermes familiales à taille humaine.
« La production laitière se fait principalement dans des fermes familiales à taille humaine en Wallonie »
La suppression d’outils de régulation des marchés tels que les quotas entraîne une production à l’aveugle et c’est malheureusement le prix des volumes de production qui en pâtit. Cette dérégulation des marchés a pour conséquence un écrasement du prix à l’éleveur pour seul avantage de fournir l’industrie au prix le plus bas. On assiste tout doucement mais sûrement à industrialisation du monde agricole.
« Depuis 2009, la FUGEA participe à toutes les manifestations européennes visant à soutenir une régulation de la production laitière en Europe »