Les membres du Gouvernement Wallon ont trouvé un accord dans le dossier « BCAE5 – Érosion ». Les détails de cet accord rejoignent largement les propositions faites par les syndicats progressistes. Cette fumée blanche va enfin permettre au monde agricole de sortir du flou réglementaire et de pouvoir se projeter sur l’avenir de leur ferme.
Le Ministre de l’Agriculture vient d’annoncer que le Gouvernement Wallon avait trouvé un accord sur le dossier « BCAE5 – Érosion ». Pour rappel, ce dossier épineux a connu divers rebondissements dont, le dernier en date, le refus de l’Europe d’accorder un délai transitoire pour la mise en place de la nouvelle cartographie Érosion.
La semaine passée [1] , la FUGEA et les autres syndicats agricoles progressistes avions fait des propositions au Gouvernement pour débloquer la situation.D’après nos informations, nos demandes figurent bien dans l’accord de Gouvernement :
- Revenir de manière transitoire (jusque 2026) à l’ancien système dit du « R10-R15 » avec un système de conseils et d’encadrement.
- Relancer les concertations pour aboutir, d’ici un an, à une nouvelle version de la cartographie érosion et des pratiques compatibles, applicables économiquement et agronomiquement et permettant de lutter efficacement contre l’érosion.
La mise en place de cette cartographie commencerait début 2027, pour laisser un temps d’adaptation aux agriculteurs-trices.
Nous sommes conscients que l’enjeu érosion doit être mieux pris en compte et que le statuquo n’était pas possible à long-terme pour l’environnement et la société. Mais pour travailler sereinement et faire évoluer les pratiques, nous avons besoin de temps et d’un cadre clair. L’accord du gouvernement wallon va dans ce sens.
Ce dossier est également la preuve que maintenir la concertation, comme l’a toujours préconisé la FUGEA, est une méthode plus efficace que le blocage frontal et le statuquo que certains préconisent. Nous aurons joué notre rôle de concertation de manière responsable, avec les différents interlocuteurs, et nous continuerons de participer de façon constructive aux discussions futures pour défendre notre agriculture wallonne.
À l’aube de Libramont, cette fumée blanche est donc une bonne nouvelle pour le futur de notre agriculture.