Après une année 2024 très compliquée sur le terrain (météo, crise FCO, prix bas et charges explosées), les agriculteurs et agricultrices observent dégoutés les agissements de la Commission européenne qui souhaite par tous les moyens boucler l’accord UE-Mercosur. En agissant de la sorte, elle souffle sur les braises encore chaudes de la colère agricole. Il est hors de question que cet accord anachronique passe, la FUGEA se mobilisera à Bruxelles avec ses alliés pour le rappeler !
La Commission européenne pousse pour conclure l'accord UE-Mercosur lors du sommet du G20 à Brasilia les 18 et 19 novembre prochains. Pour faire passer ce traité, certains responsables politiques défendent une nouvelle idée insensée: indemniser les éleveurs-euses européens... en espérant effacer les conséquences destructrices des imports de viande bovine sur nos fermes et notre planète.
L'accord "cars for cows" vise en effet à faciliter les imports de viande bovine provenant des quatre pays du Mercosur : l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay (qui exportent déjà en Europe entre 215.000 et 250.000 tonnes de viande chaque année).
Ce traité est totalement anachronique. Avec nos alliés, nous la dénonçons depuis des années et ce pour plusieurs raisons :
- Nous produisons déjà de la viande bovine sur notre territoire et en mieux !
- Ces importations sont une vraie concurrence déloyale pour nos éleveurs ; les normes sont largement inférieures, la viande arrive à bas coût et tire les prix du marché vers le bas.
- La production de viande industrielle au Brésil est responsable d'une déforestation massive. Soutenir son développement via l'accord, c'est participer à cette destruction de l'environnement.
L'accord UE-Mercosur est un danger pour notre planète et nos éleveurs et éleveuses. Il est à l’opposé des ambitions du Green Deal et du dialogue stratégique sur l’agriculture. L’Europe doit sortir de ses incohérences schizophréniques et nous donner les moyens de sauver nos fermes et leurs transitions !
Nous avons besoin de prix justes et non de nouvelles aides compensatrices ! Nous ne nous laisserons jamais enfumer par de soi-disant "indemnisations". Nos agriculteurs-trices ne sont pas des variables d'ajustement à acheter ou à vendre.
En agissant de la sorte, la Commission européenne souffle sur les braises encore chaudes de la colère agricole. Pour éviter l’incendie, une seule solution: stopper les négociations de l’accord. Nous l'avons suffisamment rappelé, notamment lors des mobilisations du début d'année. Nous viendrons prochainement le rappeler à Bruxelles avec nos alliés (date de l’action à confirmer).
Vu la situation, nous appelons aussi les ministres de l’Agriculture wallon et fédéral, Anne-Catherine Dalcq et David Clarinval, à s’opposer publiquement et politiquement à cet accord.
Contacts :
- Philippe Duvivier (président) – 0491 56 33 86 - Hugues Falys (porte-parole) – 0497 61 64 14