3 décembre 2024
Malgré une opposition grandissante, la Commission européenne pousse encore pour signer l'accord UE-Mercosur lors du sommet du Mercosur en Uruguay les 5 et 6 décembre prochains. Dans cet accord anachronique, l’agriculture a une nouvelle fois été utilisée comme monnaie d’échange avec une conséquence : l'augmentation des importations des produits agricoles venant des pays du Mercosur, en particulier de la viande bovine, que nous produisons déjà chez nous et en mieux ! Concurrence déloyale, déforestation ou risques sanitaires : de nombreuses études rappellent que cet accord est toxique pour notre agriculture, notre planète et notre santé.
S’opposer à cet accord est une évidence, ce que nous faisons depuis de nombreuses années. Mais l’accord UE-Mercosur n’est que le symbole d’un système défaillant : celui du libéralisme agricole. La FUGEA dénonce depuis toujours les politiques commerciales basée sur le libre-échange et la concurrence déloyale entre agriculteurs-trices. Un modèle qui fragilise nos fermes et notre production nourricière.
Pour sauver nos fermes et leurs transitions, il faut sortir l’agriculture du libre-échange et construire un autre commerce agricole basé sur la coopération et la souveraineté alimentaire !
La commission européenne doit faire le bon choix : sauver son Green Deal ou miser sur libre-échange sans foi ni loi. Comme le rappelle notre porte-parole Hugues Falys : « Faire évoluer nos pratiques tout en étant compétitif face à des produits importés ne respectant pas nos normes, c’est intenable sur le terrain. » L’Europe doit sortir de ses incohérences schizophréniques, protéger celles et ceux qui nous nourrissent et nous donner les moyens d’adapter nos pratiques !
Pour enclencher ces changements et éviter un embrasement des campagnes, nous réclamons des actes forts. Le premier est clair : stopper les négociations de l’accord UE-Mercosur. Nous ne nous laisserons pas enfumer par des indemnisations ou des clauses-miroirs incomplètes et impossibles à contrôler.
Cette demande d’opposition ferme est adressée à la commission européenne mais aussi à notre gouvernement fédéral. Or, le Ministre Clarinval indique aujourd’hui que la Belgique ne s’opposera pas à l’accord ! Nos agriculteurs et agricultrices demandes des explications : Quels partis politiques préfèrent sacrifier l’agriculture et notre planète pour exporter des voitures et faire tourner le port d’Anvers ? Quid du gouvernement wallon qui s'était affiché contre cet accord ? Nous n'accepterons pas une telle position ! Sauver nos fermes ou s'abstenir, il faut choisir !
Après avoir mené de nombreuses actions, la dernière à Bruxelles le 13 novembre avec ECVC et la société civile, la FUGEA appelle à continuer le combat face à cet accord. Nous appuyons les actions qui sont prévues par la FJA ces mercredi 4 et jeudi 5 décembre aux frontières wallonnes pour stopper le traité UE-Mercosur.
Contacts : Philippe Duvivier (président) : 0491 56 33 86 - Hugues Falys (porte-parole) : 0497 61 64 14 – Yves Vandevoorde (coordinateur politique) : 0496 21 82 80