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Sollicitation de rencontre et d’actions contre les dégâts agricoles liés aux sangliers

Monsieur le Ministre,

Vous le savez, le monde agricole subit depuis de trop nombreuses années des dégâts de sangliers qui détruisent nos cultures. Cette année, la situation s’est encore drastiquement empirée et semble maintenant être hors de contrôle. Dans les zones historiquement touchées, les dégâts sont une fois encore très importants.  La récurrence de ces évènements devient ingérable pour nos agriculteurs et agricultrices. Aussi, dans les territoires nouvellement impactés, les dégâts ont explosé. Dans certaines zones du Hainaut une grande partie des fermes ont été touchées par les dégâts de sangliers. Toutes les cultures sont visées : maïs, prairies, froment, pommes de terre, fraises, etc.

Face à cette problématique, la durabilité de nos fermes mais aussi la transition de nos pratiques sont menacées. Comment faire de l’élevage à l’herbe ou produire ses légumineuses quand ces cultures sont retournées par les sangliers ? Les agriculteurs et agricultrices se sentent démunis et abandonnés par les pouvoirs publics. Deux problématiques sont à souligner :

Premièrement, la population de sangliers à la hausse dans de nombreuses régions n’est pas tenable. La surpopulation est la cause principale des dégâts que nous subissons sur le terrain. Cette dynamique doit être inversée rapidement en prenant des mesures fortes.

Deuxièmement, la procédure d’indémnisation des agriculteurs et agricultrices devient extrêmement problématique sur le terrain. Auparavant, la situation se réglait à l’amiable avec les titulaires de droits de chasse sur base de l’évaluation de l’expert. Aujourd’hui, dans de nombreux cas, les titulaires de droits de chasse n’acceptent plus de débourser les indemnités demandées et la situation se règle en justice. Or, la procédure impose un délai de 1 mois entre l’entrée du dossier et la vérification sur le champ. Lorsque les dégâts surviennent tardivement dans la saison les agriculteurs qui ont récolté leur culture effacent de facto les preuves des dégâts, les empêchant de porter le dossier devant le juge de paix.

Pour soutenir nos agriculteurs et agricultrices, nous pensons qu’il est plus que temps de prendre des décisions en faveur du monde agricole. La FUGEA demande (i) de prendre des mesures politiques fortes et applicables dès cette saison pour limiter la population du sanglier (arrêtés destruction et limitation du nourrissage), (ii) de revoir la procédure permettant aux agriculteurs et agricultrices d’être indemnisés.

En tant que Ministre de l’Agriculture et de la Chasse, nos agriculteurs et agricultrices comptent sur vous. La FUGEA sollicite une réunion pour discuter de ce sujet, vous exposer les retours de terrain et trouver des solutions à cette problématique. Nous serions accompagnés du Parc naturel des Plaines de l'Escaut, zone particulièrement touchée par les dégâts depuis quelques années. Ce parc naturel souhaite en effet être une zone pilote pour la maitrise des populations de sangliers et constituerait un exemple de bonnes pratiques pour la région au nord du Sillon Sambre et Meuse. 

Dans l’attente de votre réponse, nous vous remercions d’avance pour l’attention et l’énergie que vous accorderez à notre demande.

Veuillez recevoir nos salutations distinguées,

Quentin Goffinet, Président de la FUGEA faisant fonction


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Crise FCO – la FUGEA demande des actions urgentes et une rencontre avec la Ministre