Avril 2022 – GUERRE EN UKRAINE : LA FUGEA DEMANDE DES PRIX ET LE RENFORCEMENT DE L’AUTONOMIE DE NOS FERMES

Mardi 29 mars, la FUGEA a participé à la Taskforce agroalimentaire mise en place par le ministre Pierre-Yves Dermagne, le ministre David Clarinval et la secrétaire d’Etat Eva De Bleeker.

A cette occasion, la FUGEA a rappelé que le monde agricole est un des secteurs d’activité les plus touchés par la guerre en Ukraine, nos agriculteurs et agricultrices subissent de plein fouet l’augmentation des prix de certaines matières premières : engrais azotés, aliments du bétail, énergie. Vu la situation économique de certaines exploitations, il est nécessaire de trouver des solutions pour diminuer la pression sur les trésoreries de nos fermes (mesures fiscales, avances d’aides, etc.).

Nous avons fait part de nos craintes concernant le risque de pénuries sur certains intrants. Des risques parfois agités pour pousser les agriculteurs à payer les matières premières au prix (artificiellement ?) fort. Pour faire face à cette situation et trouver des solutions, il est nécessaire d’objectiver la situation. Les agriculteurs et agricultrices ne doivent pas être les vaches à lait de la crise et doivent être informés correctement.

 

Lors de la réunion de la Taskforce, notre président Philippe Duvivier a dit tout haut ce que l’ensemble du secteur pensait tout bas : est-ce que les acteurs de l’aval des filières (en particulier la grande distribution) vont abandonner les agriculteurs ou vont-ils augmenter les prix payés aux producteurs et productrices ? Cette augmentation est essentielle si on veut sauver nos fermes et les filières. Le monde politique doit assurer un suivi de l’évolution des charges et des prix et faciliter les négociations intra-filières.

A moyen terme, nous avons rappelé que cette nouvelle crise nous obligeait à revoir certains modèles et, plus largement, nos systèmes alimentaires. Pour la FUGEA, il faut miser sur l’autonomie dans nos fermes et développer des filières plus résilientes et moins dépendantes de l’extérieur. Nous espérons que le politique appuiera des stratégies en ce sens pour protéger nos exploitations des crises ultérieures. Surtout, n’oublions pas que les changements climatiques et le déclin de la biodiversité restent des enjeux plus que jamais d’actualité pour l’avenir de nos fermes qui nécessitent des orientations stratégiques fortes.

Notre mission première est de nourrir la population, de façon durable et dans une logique de souveraineté alimentaire. Dans le contexte actuel, il faut penser à des dispositifs pour assurer l’accès à une alimentation de qualité pour les publics précarisés dans un contexte d’inflation historique. A l’échelle planétaire, il est nécessaire de répartir équitablement les matières premières alimentaires, en interdisant la spéculation sur les ressources alimentaires.

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