Vous êtes nombreux à vous manifester pour proposer votre main d’œuvre au secteur agricole. La FUGEA vous remercie pour votre intérêt qui montre une réelle volonté de soutenir nos agricultrices et agriculteurs. Ces paysans et paysannes continuent chaque jour à travailler pour nous nourrir en cette période de grands chamboulements et de prise de conscience que nous espérons la plus large possible.
Aujourd’hui, la situation liée à la crise coronavirus va avoir un impact significatif sur la main d’œuvre disponible pour effectuer les récoltes agricoles et maraîchères. En effet, les travailleurs saisonniers majoritairement issus d’autres pays européens ne pourront être présents suite aux mesures de confinement appliquées dans leur pays.
La FUGEA souhaite attirer l’attention à ce que chaque citoyen désireux de s’engager auprès du secteur prenne avant tout le temps de mûrir sa décision :
> Quel engagement suis-je prêt à respecter ? Combien de jours par semaine, et combien d’heures par jour ? Il est important de pouvoir clarifier ses disponibilités auprès de son employeur avant de commencer à travailler afin d’éviter tout malentendu.
> Où en suis-je d’un point de vue de ma condition physique ? Le travail à la ferme est très physique, le dos étant le premier à subir les effets.
> Le travail saisonnier de récoltes consiste bien souvent en un travail répétitif, suis-je prêt.e à rester fiable dans ces conditions ?
> Ai-je pris le temps de lire attentivement le Cadre général de la réglementation du travail saisonnier en Belgique sur le site du Collège des producteurs ? afin de prendre connaissance des spécificités réglementaires, dont le salaire brut par sous-secteur qui me sera versé en tant que saisonnier et qui remplacera mon allocation de chômage journalière ?
<!> Tenez à tout moment compte de la distance sociale à respecter (1m50 entre deux personnes) <!>
Le secteur agricole peut engager du personnel saisonnier pendant les périodes où il y a exceptionnellement beaucoup de travail (récoltes, etc.). Ce travail occasionnel doit tenir compte d'une législation spécifique qui permet aux travailleurs d’être engagés d’une manière flexible dans le secteur agricole. Les employeurs du secteur agricole peuvent ainsi engager, à des conditions avantageuses (cotisations sociales réduites, formalités administratives simplifiées, etc.), des travailleurs occasionnels quand il y a du travail supplémentaire.
Le but est de pouvoir faire face à des périodes de pointes. Il s’agit donc d’un emploi temporaire avec des contrats journaliers.
Le premier employeur d’un saisonnier doit acheter, auprès de sa caisse d'assurances sociales, un « formulaire occasionnel » assigné au travailleur. Il doit le remplir et le remettre au travailleur. Avec ce formulaire, le travailleur pourra justifier auprès de tous les futurs employeurs combien de jours de travail il a déjà effectués. Dans le secteur agricole, un formulaire occasionnel autorise 30 jours de travail au saisonnier ou 65 jours dans l’horticulture < !> voir ci-dessous.
Chaque jour renseigné sur ce formulaire correspond à un contrat journalier. Dans ce cas on estime que le contrat de travail se termine automatiquement chaque jour.
En fin de mois, le chômeur devra également déclarer à son organisme de payement les jours de travail prestés.
Avant toutes choses, il est bon de rappeler que les chômeurs ont droit à réaliser du bénévolat exclusivement pour les particuliers (service d'amis) ou pour une organisation (une association sans but lucratif, un service public, un organisme d'intérêt public, un établissement d'enseignement organisé, reconnu ou subventionné par une Communauté, un centre culturel, une maison de jeunes, une fabrique d'église). Par contre, le bénévolat pour le compte d'un employeur (un indépendant, société agricole, société commerciale, etc.) n'est pas accepté par l'ONEM (https://www.onem.be/fr/documentation/feuille-info/t42 )
Pour réaliser du bénévolat au sein du secteur agricole, nous vous invitons à prendre contact avec les Brigades d'Action Paysanne => voir point 5
La FUGEA souhaite prioritairement orienter vos demandes vers la plateforme de crise mise en place par le Collège des producteurs. Le collège des producteurs est le lien entre les Producteurs, les pouvoirs publics et les acteurs des filières, dont la FUGEA fait partie. En se faisant relais de cette plateforme, la FUGEA estime que dans l’urgence, nous devons centraliser les forces vives pour assurer une réponse efficace.
La plateforme wallonne est officiellement en route ! Rendez vous sur https://jobs.easy-agri.com/
Vous êtes agriculteur/horticulteur et vous avez besoin de main d’oeuvre ▶ Consultez les annonces des candidats disponibles et contactez-les!
Vous souhaitez travailler pour aider le secteur agricole et horticole ? ▶ Postez votre candidature et faites-vous connaître !
À l’heure actuelle, une campagne a également été lancée par le VDAB et Actiris pour soutenir les entreprises en manque de main d’œuvre. Vous trouverez tous les postes vacants ici :
La FUGEA a mis également en ligne une page internet reprenant au fur et à mesure toutes les actualités relatives à la crise du Coronavirus. Vous y retrouvez notamment toutes les dernières informations à propos : des positions de la FUGEA ; des positions de la Coordination européenne de la Via Campesina ; des dispositions sanitaires AFSCA ; des dispositions fiscales ; etc. mais également des initiatives et alternatives possibles pour le maintien d’un approvisionnement alimentaire en filières courtes.
Plus d’infos : https://fugea.be/covid-19-les-informations-au-fur-et-a-mesure/
Un combat permanent de la FUGEA a toujours été de montrer l’importance de garder des systèmes résilients, capables de se remettre en question et de s’adapter aux changements. Son travail, elle l’a porté notamment en soutenant les Brigades d’action paysannes. Nous vous invitons agriculteurs et citoyens à faire un tour sur le site pour en apprendre plus et, pourquoi pas, vous engager dans les Brigades d'action paysanne !
Les BAP est un réseau citoyen d’appui à l’agriculture paysanne et au mouvement pour la souveraineté alimentaire. En tant que citoyen, devenir “brigadistes”, c’est affirmer que l’agriculture paysanne nous concerne toutes et tous. C’est mettre en évidence que les terres paysannes sont aussi les nôtres, car elles sont le socle d’une alimentation saine, mais aussi de la biodiversité et du climat. C’est envoyer un message aux agricultrices et agriculteurs pour leur dire qu’ils-elles ne sont pas seul-e-s et que nous sommes prêt-e-s à nous retrousser les manches pour créer et résister à leurs côtés. Nous vous invitons agriculteurs et citoyens à faire un tour sur le site pour en apprendre plus : https://brigadesactionspaysannes.be/
Pour les brigadistes et leurs complices, rendez vous sur cette page pour obtenir les dernières informations en lien avec la situation actuelle.
Contact FUGEA : Emilie Guillaume – 0499 / 75 57 55 –
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