Accords internationaux

Position de la FUGEA

La FUGEA se positionne contre les traités de libre-échange et ne lâchera pas la défense de l’avenir de l’agriculture européenne, indéniablement mise en danger par ces types de traité.  Le CETA, par exemple, c’est du sûr mesure pour les fermes industrielles.

Cas du CETA

L’avenir de nos fermes est menacé par bien des points de cet accord négocié dans l’ombre. Le site du Ministère canadien annonce lui-même que ce traité procurera au Canada des avantages en Europe sur le plan concurrentiel dans une vaste gamme de secteurs. Au vu de la différence d’échelle des fermes (moyenne de 320 ha au Canada pour 56 ha chez nous) mais également au vu des différences en termes de normes environnementales, on imagine déjà la concurrence redoutable qui s’établira dans le secteur de l’agriculture… Le traité prévoit d’ailleurs de faire tomber les droits de douane et d’importer chez nous 80 000 tonnes de porc et 50 000 tonnes de bœuf. Ces importations sont loin de tomber à pic pour relever le secteur de la viande !

En février 2017, une délégation de la FUGEA s’est rendue
à Strasbourg pour porter le NON des agriculteurs wallons 
face au parlement européen.

Pour les fermes laitières canadiennes, le CETA n’est pas du pain béni non plus ! Nos surplus de production vont arriver sur leur marché, maintenus en stabilité depuis de nombreuses années. Le CETA nous assure l’exportation vers le Canada d’environ 185 000 tonnes de lait par an. Mais c’est encore une fois l’industrie laitière plutôt que les petits producteurs européens qui y trouvera son compte.

Comparaison (très simpliste) du refus du CETA avec un certain protectionnisme

Le protectionnisme reproché par certains « pro CETA » ne doit pas semer le doute dans nos efforts : ce traité reste favorable aux multinationales et défavorable en termes de normes sociales et environnementales. Est-on protectionniste lorsqu’on refuse de voir nos fermes de plus petite échelle et adaptées à nos terroirs disparaitre sous le flot d’un système alimentaire toujours plus mondialisé ? Pas protectionnistes, non, juste éveillés à la complexité des politiques commerciales qui ne soufflent sûrement pas dans le sens d’une agriculture paysanne et durable.

La sensibilisation et la mobilisation doit continuer, au niveau local dans nos communes et nos régions.

CETA toujours contre

Pour plus d’infos, n’hésitez pas à consulter le pdf réalisé par la FUGEA : « CETA : la FUGEA toujours contre ! »