06/03/2018 – Le Belge mange beaucoup trop de viande ? Le Belge est surtout trop peu informé !

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Communiqué de presse

Le Belge mange beaucoup trop de viande ? Le Belge est surtout trop peu informé !

 

Les chiffres exposés dans la nouvelle campagne de Greenpeace sont choquants : 14,5% des émissions à l’échelle mondiale sont attribuées à l’élevage, les produits animaux sont responsables d’environ 60% des émissions liées à notre alimentation,…

Mais de quel système d’élevage parle-t-on ?

Ces « chiffres chocs » traduisent essentiellement un modèle intensif et productiviste qui ne correspond pas à nos exploitations. En Wallonie, 48% de la superficie agricole utile (SAU) est constituée de prairies, culture la mieux adaptée à notre territoire et véritables puits de carbone. 60% à 80% de la ration des bovins sont déjà constituées d’herbe – uniquement valorisable par les ruminants – et de plus en plus d’éleveurs s’affranchissent des importations de soja grâce au développement de leur autonomie fourragère, une démarche fortement encouragée par la FUGEA.

Tout comme Greenpeace, nous dénonçons le soutien des autorités publiques à l’élevage industriel et, par-dessus tout, nous condamnons fermement les accords de libre-échange type Mercosur qui sont une menace pour notre santé, l’environnement, le bien-être animal et la viabilité de nos fermes.

Cependant, pour développer des trajectoires alternatives durables comme le souhaite Greenpeace, il n’existe qu’une seule option : un modèle en polyculture-élevage basé sur l’énergie solaire (photosynthèse). Ainsi, le débat doit essentiellement se porter sur le type d’élevage qu’on veut voir fleurir dans nos campagnes et dans le monde et non sur la remise en question même de l’élevage, indispensable à l’agriculture.

Alors que Greenpeace affirme vouloir soutenir les fermiers, cette campagne risque d’affecter en premier lieu les petites exploitations familiales, déjà en grosses difficultés économiques. La disparition de ces fermes ne va favoriser qu’un seul acteur : l’agriculture industrielle surfant sur la vague du veganisme en proposant une alimentation végétale totalement dépendante des OGM, des pesticides, des engrais, des monopoles semenciers et du pétrole.

La FUGEA croit fermement à la relocalisation de notre filière d’élevage, avec une viande de qualité, goûteuse et basée sur une bonne gestion de nos prairies. Pour amorcer cette transition, il faut une implication citoyenne forte avec des consommateurs avisés, privilégiant les circuits courts et des produits peu transformés issus de nos compagnes.

Pour plus d’informations objectives, le consommateur peut se rendre sur le site de la cellule d’information viandes.

Contacts presse :

Philippe Duvivier 0491/56 33  86

Astrid Ayral 0489/55 00 64

 

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