26/01/2018 – Morosité ambiante dans le secteur de l’élevage: la FUGEA va à la rencontre du Commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan

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Communiqué de presse

Morosité ambiante dans le secteur de l’élevage:
la FUGEA va à la rencontre du Commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan

 

 

La FUGEA  se rendra ce lundi à Bruxelles en tracteur pour interpeller le Commissaire à l’Agriculture Phil Hogan et les Ministres de l’Agriculture au sujet du climat morose qui sévit dans les campagnes. Prix des viandes et du lait en baisse, dangerosité des accords de libre-échange entre l’Union européenne et le MERCOSUR font partie des sujets que nous aborderont avec le Commissaire.

 

Ce lundi se tient le prochain Conseil des Ministres de l’Agriculture, à Bruxelles. Sont prévues à l’ordre du jour les thématiques de la PAC, des marchés agricoles et des négociations commerciales en cours. La FUGEA  viendra directement interpeller les Ministres, lundi, lors de ce Conseil pour tirer la sonnette d’alarme concernant un certain nombre de sujets d’actualité qui inquiète le monde agricole. Nous parlerons notamment des négociations sur l’accord de libre-échange entre l’UE et le MERCOSUR. Cet accord entraînera la mort de milliers d’éleveurs en Europe.

Des pertes financières insoutenables pour le secteur viandeux européen

L’accord avec le MERCOSUR au niveau agricole augmenteraient les contingentements d’importations des pays de l’Amérique du sud sur les produits viande bovine à haute valeur ajoutée. Le Mercosur a de grandes ambitions et considère l’Union européenne comme un grand marché économique à conquérir pour ses exportations de viande bovine. Le Mercosur exige a minima obtenir un contingent de 100 000 tonnes à 130 000 tonnes de viande bovine à importer au sein de l’Union européenne. Ceci représentera la mort de milliers d’éleveurs en Europe…

Une étude commandée par la Commission européenne pour évaluer les impacts d’un potentiel accord entre l’UE et le MERCOSUR calcule une perte de minimum 4,6 milliards d’euros pour le secteur de la viande bovine si l’accord était mis en application.

Une viande aux méthodes de production et aux normes inacceptables

Les viandes importées des pays du MERCOSUR, n’ont pas les mêmes conditions sanitaires que nos viandes et ne respectent pas les mêmes contraintes en termes d’environnement ou de bien-être animal.

Dans certains de ces pays sud-américains, des pratiques frauduleuses sont constatées.  Devons-nous rappeler le scandale alimentaire de viande avarié qui a secoué le Brésil en début d’année dernière?  Des pratiques illégales sont autorisées dans ces « élevages » d’Amérique du Sud alors qu’elles sont interdites à juste titre en Europe notamment l’utilisation d’hormones, des activateurs de croissance ou les farines animales.  Nos éleveurs ne pourront pas rivaliser avec cette concurrence déloyale. Sans parler de l’aspect de la traçabilité et de la qualité impossible à contrôler face à un afflux massif de viande à nos frontières.

La Commission européenne a-t-elle la volonté de laisser entrer sur notre territoire cette viande de basse qualité, sous contrôlée et de voir tous nos éleveurs mourir à petit feu ? Voici la question que nous poserons telle quelle au Commissaire Phil Hogan.

Si la réponse est oui, il s’agit d’un véritable désaveu de l’Europe envers ses agriculteurs et ses consommateurs.

Nous tirerons donc la sonnette d’alarme ce lundi afin de prendre des mesures drastiques pour enrayer cette spirale négative qui plane sur le secteur bovin.

Pour la FUGEA, il est  temps de s’opposer à l’accord du MERCOSUR au niveau agricole. C’est le message que nous ferons passer lundi auprès des Ministres de l’Agriculture !

L’avenir de notre agriculture est en jeu. Il est temps d’agir !

Informations pratiques pour la presse

RVD sur Bruxelles : lundi à 11h au rond-point Schuman
Conférence de presse à 12h 30

Une colonne de tracteurs partira du Hainaut. Contacter Philippe Duvivier pour plus d’informations

Contact presse :

Philippe Duvivier : 0491/56.33.86





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