05/02/2019 – Le rapport de Greenpeace, opportunité ou massacre ?

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le rapport de Greenpeace, opportunité ou massacre ?

Après avoir pris connaissance du rapport de Greenpeace, la FUGEA salue la réalisation de cet état des lieux du secteur de l’élevage belge.

Cependant, la FUGEA déplore :

– UNE COMMUNICATION DE MASSE ET POUSSANT AUX AMALGAMES qui en sort aujourd’hui et porte préjudice à l’ensemble des éleveurs, y compris les fermes à taille humaine que Greenpeace dit vouloir préserver.
Ce type de communication ne fait que précariser nos élevages locaux, donner une vision tronquée aux consommateurs même si c’est bien un modelé lié à l’herbe qui est préconisé dans l’étude. A terme, c’est la consommation de viande industrielle transformée et importée qui doit être supprimée et non pas la viande produite sur nos herbages ! Les résultats confortent le type d’élevage que nous prônons depuis toujours à la FUGEA.  Un élevage en autonomie fourragère et légumineuses, bon d’un point de vue agronomique, économique et permettant de diminuer les coûts de production. Greenpeace apporte d’autant plus la démonstration que c’est aussi bon pour le climat ! Cette étude est donc une opportunité pour favoriser la transition de nos élevages ! Les agriculteurs et les agricultrices de la FUGEA ont toujours été conscients du rôle crucial joué par le monde agricole dans les enjeux climatiques ! Les solutions existent et sont déjà en route dans le modèle agricole porté par la FUGEA.
Il est du devoir de Greenpeace de faire en sorte que la communication renforce ce modèle et non l’inverse !

– que cette étude ait été globalisée sur les deux régions, wallonnes et flamandes. Les réalités agricoles ne sont pas comparables. Il est dommageable aux éleveurs wallons d’être inclus dans un état des lieux national. La communication aurait dû être différenciée.

– l’absence de toutes considérations sociales et économiques de l’étude dont les répercussions seront pourtant d’une grande importance. L’accompagnement des éleveurs n’y est en aucun cas mentionné, ce qui risque à terme de laisser les éleveurs porteurs de solutions sur le bord de la route !

– la naïveté de Greenpeace voulant présenter la Belgique comme une île ayant pour seule mission de nourrir sa population. La FUGEA tient à garder et soutenir une production de meilleure qualité sur des marchés européens équilibrés si et seulement si le système protège la souveraineté alimentaire et la régulation des marchés. Pour la FUGEA, nos productions ne doivent plus être envoyées sur les marchés mondiaux dans lesquels nos élevages sont mis en concurrence avec des élevages du monde entier, sans aucune mainmise sur la fixation des prix. Qu’il se nomme CETA, MERCOSUR ou TTIP, le système actuel est bien ficelé pour garantir à l’agro-industrie d’avoir toute la matière première aux prix les plus bas ! La FUGEA ne peut que déplorer cette vision soutenue par la PAC, le COPA-COGECA, etc.

Contacts presse : Hugues Falys 0497/61.64.14 – Florine Marot 0499/75.05.06

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